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Le Louvre - The Palace & Its Paintings
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1995-04-10
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Les courants de la peinture française du XVIIe siècle
La peinture française du XVIIe siècle couvre les règnes de Louis XIII et de Louis XIV et s’exprime dans un contexte historique miné par les querelles religieuses. Les artistes développent des tendances très diverses parmi lesquelles ressortent plusieurs courants majeurs : le caravagisme, le réalisme et la vogue pour la nature morte et la peinture d’histoire.
Le manque de commandes conduit de nombreux artistes comme Valentin, Poussin ou Le Lorrain à partir pour Rome où ils peuvent exercer leur art dans un véritable centre artistique. Valentin y passe toute sa carrière et devient un des représentants français du courant caravagesque. Celui-ci s’épanouit surtout dans les provinces grâce à des artistes comme Nicolas Tournier à Toulouse ou Georges de La Tour en Lorraine, qui adapte pendant plusieurs décennies le langage caravagesque. De son côté, Paris, où est fondée en 1648 l’ Académie royale de peinture et de sculpture, cultive plutôt le goût pour l’idéal classique, représenté par Poussin ou Le Lorrain. Parallèlement, un courant réaliste, proche des Hollandais et des Flamands, est représenté par les frères Le Nain ou les peintres de nature morte comme Linard, Baugin, Dupuis ou Moillon. L’essor de ce genre mineur cohabite avec la « grande peinture » c’est-à-dire avec la peinture d’histoire, très en vogue au cours de ce siècle, représentée par Champaigne, Le Sueur, ou Vouet. Sous le règne de Louis XIII, ils reçoivent de nombreuses commandes pour les bâtiments civils et religieux de Paris.
Louis XIV à Versailles, autour de Le Brun, crée un art de cour somptueux qui réunit toutes les techniques. A la fin du siècle, la peinture française, qui devient sensible à la couleur des Flamands et des Vénitiens avec La Fosse et Jouvenet pour la peinture d’histoire et Rigaud et Largillière pour le portrait, rayonne dans toute l’Europe.